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L’écriture inclusive, base de l’inclusion par la rédaction

 

L’écriture inclusive est bien plus qu’une question de linguistique ! C’est avant tout un enjeu de société, de parité, de lutte contre les stéréotypes… C’est choisir d’ajouter un peu d’égalité femme-homme (et autres) et d’inclusivité dans notre quotidien. Ce qui n’est pas si compliqué !


 

Passons d’abord par la case définition : l’écriture inclusive vise à rétablir l’égalité de représentation des hommes et des femmes dans les textes. Elle s’appuie pour ça sur des règles de graphie, de grammaire, de syntaxe ou de vocabulaire qui permettent d’offrir la même visibilité aux personnes de genre féminin qu’aux personnes de genre masculin.

… N’en déplaise aux patriarches de l’Académie française ! Vous savez, ceux qui voudraient que « le masculin l’emporte sur le féminin », dans la langue mais surtout dans la vie…

 

 

Les règles d’écriture inclusive ? Multiples mais pas si compliquées…

Alors bien sûr cette « pratique » a ses détracteurs (je ne parlerai donc pas de ses détractrices 😉). C’est pas facile à lire, c’est long à écrire, c’est pas beau, etc. Et puis c’est compliqué, ça change tout le temps.

Quelques exemples d’écriture inclusive :

  • les doublons : les rédacteurs et rédactrices,
  • les ajouts de signes typographiques comme le point médian, le point, le tiret, etc. : les rédacteur·ices, les rédacteur(ices), les rédacteur/ices, les rédacteurs-trices,
  • les formations de nouveaux mots mixtes, quand c’est possible : les rédacteurices,
  • l’utilisation d’expressions neutres ou « épicènes » (qu’on peut utiliser pour les deux genres) : les personnes en charge de la rédaction,
  • etc.

 

C’est foisonnant, mais c’est important, du moins pour certain·es.

 

 

Pour ou contre l’écriture inclusive ? Telle n’est pas (vraiment) la question

En fait, c’est le plus souvent une question d’habitude (sauf pour les personnes dyslexiques ou en apprentissage, on est bien d’accord). Plus exactement, c’est une question d’habitudes perdues, comme l’explique de manière limpide Eliane Viennot.

Cette professeuse émérite de littérature de la Renaissance nous rappelle que l’écriture inclusive n’a pas pour but de féminiser la langue française mais… de revenir sur une masculinisation abusive opérée au fil des siècles. Car comme elle le clame dans ses livre et conférences : Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Et le masculin n’est pas un neutre.

 

D’ailleurs, vous avez dû remarquer que quand il s’agit de toucher l’ensemble de la population, beaucoup sont prêt.es à faire l’effort d’employer des formes inclusives : Françaises, Français, bienvenue en politique !

 

 

Le SEO est-il inclusif en 2024 ?

Comment les moteurs de recherche traitent l’écriture inclusive en 2024 ?

Vous le savez, Google cherche à offrir la meilleure expérience aux internautes. Il a donc tendance à s’aligner sur les pratiques humaines qui ont cours. Cela signifie que, comme nous tous.tes, il s’améliore mais… peut mieux faire !

Comme l’explique très bien Olivier Andrieu (gourou du SEO) dans cette vidéo de 2020 :

  • une requête inclusive donnera des résultats inclusifs (que la forme inclusive se trouve dans le Title ou dans la Métadescription),
  • une requête non inclusive donnera des résultats non inclusifs.

 

Pour compléter et actualiser :

  • une requête exclusivement masculine ou féminine pourra donner des résultats inclusifs sous forme de doublons.
    Par exemple, pour la requête rédacteur ou rédactrice, on pourra obtenir des résultats intégrant rédacteur / rédactrice.
  • Google semble désormais interpréter les requêtes inclusives de la même manière, quelle que soit la forme employée (point médian, point, tiret, slash, parenthèse, etc.), à l’exception des néologismes.
    Par exemple, pour la requête rédacteur.ice, on pourra obtenir des résultats intégrant rédacteur.ice, rédacteur·ice, rédacteur/ice ou rédacteur(ice), mais pas rédacteurice.

 

Bref, pour concilier écriture inclusive et référencement, mieux vaut :

  1. Surveiller régulièrement les tendances: que tapent les internautes ? que répondent les moteurs de recherche ?
  2. Eviter l’écriture inclusive dans les balises et titres, éléments déterminants pour le SEO. Réservez-la au corps de texte !
  3. Privilégier les formes épicènes ou neutres quand c’est possible : la clientèle plutôt que les client.es, des spécialistes à la place des es, des instrumentistes plus que des musicien.nes, etc.
  4. Utiliser les doublons, si ce n’est pas trop lourd : les collaborateurs et collaboratrices, les spectateurs et spectatrices, etc.

 

 

Ecrire ou réécrire en inclusif : le choix de mieux s’adresser à chacun.e

Vous l’aurez compris, l’écriture inclusive est avant tout une question de convictions et de choix : comment souhaitez-vous vous adresser à votre audience ?

 

Pour ma part, j’ai toujours eu du mal avec l’injustice, les discriminations, les oppressions… C’est comme ça que, comme beaucoup d’entre vous, j’en suis arrivée à m’intéresser aux luttes féministes, contre les LGBTphobies, contre le racisme, etc. Et à mieux comprendre l’importance de l’inclusion de chacun·e, dans les moindres recoins de la société, jusque dans l’écriture.

 

Alors bien sûr chacun.e fera bien comme il.elle veut ! Mais si l’écriture inclusive est importante pour vous, et que vous ne savez pas comment la mettre en œuvre, discutons-en ! Je peux écrire ou réécrire vos textes dans la forme inclusive de votre choix.